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1/ La révision mensuelle du taux d’usure est une bonne nouvelle pour les emprunteurs
Le taux de votre prêt immobilier tout compris (TAEG) ne peut jamais dépasser un plafond fixé par la Banque de France, appelé taux d'usure. C’est le taux maximal auquel un établissement de crédit a le droit d’accorder une offre de prêt à des particuliers. Ces derniers mois, les dossiers de nombreux emprunteurs ont été bloqués par un taux d’usure trop bas : la très rapide remontée des taux d'intérêt des prêts immobiliers a fait grimper l'addition des différents frais (taux de crédit pratiqué par la banque, éventuels frais de courtiers, assurance-emprunteur…), faisant dépasser le plafond autorisé. Résultat, pour ne pas prêter à perte, certaines banques préféraient ne plus prêter du tout.
Pour permettre aux ménages les plus modestes ou les plus âgés de continuer à accéder à la propriété, les pouvoirs publics ont donc pris des mesures : jusqu’au 1er juillet 2023, le taux d’usure sera revu chaque mois et non plus chaque trimestre, pour être mieux en phase avec la réalité du marché de l’immobilier.
Le mois de mars a ainsi donné une bouffée d’air frais au marché du crédit : les banques ont pu prêter à un taux maximum de 4 % sur vingt ans, contre 3,79 % en février. Au moins jusqu’à l’été, les emprunteurs devraient donc plus facilement rester en-dessous du taux d'usure afin de décrocher leur financement.
2/ Il existe des solutions pour limiter le coût de son crédit
Selon les chiffres publiés par la Banque de France, le taux moyen d'un emprunt immobilier est passé de 1,13 % en février 2022 à 2,33 % en février 2023. Si les excellents profils peuvent généralement encore bénéficier d’offres de crédit attractives, il existe aussi des solutions pour les emprunteurs classiques qui espèrent négocier le taux brut du crédit immobilier à la baisse.
Tout d’abord, prenez le temps de faire le tour des banques : les offres peuvent fortement varier d’un établissement à l’autre. Privilégiez celles qui sont dans une stratégie de conquête de clientèle et montrez leur que vous avez envie de créer une relation sur le long terme. Par exemple, la promesse de placer votre épargne chez la banque prêteuse ou de souscrire une assurance habitation peut vous faire obtenir une décote. Vous pouvez aussi négocier vos frais de dossier intégrés dans le taux annuel effectif global (TAEG), qui oscillent souvent entre 0,30 et 1 % du montant emprunté.
En revanche, n’hésitez pas à faire jouer la concurrence pour réduire le coût de l'assurance emprunteur, qui représente en moyenne 25 à 30 % du coût global du crédit immobilier. En effet, une assurance emprunteur trop élevée peut vite entraîner un dépassement du seuil de l’usure.
3/ De nouvelles opportunités d’investissement apparaissent
Les logements les plus énergivores, dits “G+”, sont interdits à la location depuis le 1er janvier 2023 comme prévu par la loi Climat et résilience. Cette interdiction va progressivement s’étendre à tous les biens les moins bien notés au diagnostic de performance énergétique (DPE), considérés comme des « passoires thermiques ». Des restrictions qui pourraient représenter une belle opportunité pour les investisseurs : ces logements vendus avec une décote pourront être remis sur le marché de la location une fois rénovés, avec une bonne rentabilité à la clé. Les occasions de négocier les prix seront donc favorables aux futurs acquéreurs.
C’est donc peut-être le moment ou jamais d’acheter, surtout que dans le contexte inflationniste, on ignore jusqu’où pourra aller la hausse des taux d’intérêts. A l’inverse, si les taux baissent d’ici quelques années, il sera toujours temps de renégocier votre crédit. Rappelons enfin que sur le long terme, il reste toujours plus intéressant financièrement d'acheter sa résidence principale que de rester locataire.
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